Mars 2014 : un début de printemps chaud et sec sur l'ensemble du bassin

En mars 2014, les températures moyennes restent élevées (jusqu’à 4°C supérieures à la normale).

La pluviométrie du mois de mars 2014 contraste avec celle des mois précédents sur l’ensemble du bassin Rhône-Méditerranée. Après des pluies abondantes, le bassin est peu arrosé en mars 2014. Les précipitations sont inférieures à la normale sur la majeure partie du bassin. Seule la région PACA a des précipitations majoritairement proches de la normale et même excédentaires autour de Nice. Le déficit est particulièrement important au nord du bassin (jusqu’à moins du quart de la normale). Le mois de mars 2014 reste néanmoins plus arrosé que le mois de mars 2012.

En conséquence des précipitations abondantes de l'hiver, le cumul des pluies depuis le 1er septembre 2013 reste excédentaire sur la majeure partie du bassin. Seul le Languedoc-Roussillon présente un déficit. La situation est meilleure qu'en 2011 et qu’en 2012, où ce même cumul était inférieur à la normale sur tout le bassin (à l’exception de Perpignan). Le bilan des pluies efficaces depuis le 1er septembre 2013 reste partout positif, bien qu’il soit faible en Languedoc Roussillon.

Sur les Alpes du sud et les reliefs des Pyrénées Orientales, la fonte du manteau neigeux est amorcée mais, au 1er avril, l'équivalent en eau est encore très supérieur à la moyenne. Par contre, dans les Alpes du nord, l’équivalent en eau du manteau neigeux est déficitaire d’environ 20 % à la fin du mois de mars, ce qui traduit une fonte précoce du manteau neigeux qui n’a pas été compensé par des précipitations.

En conséquence, au 1er avril 2014, les indicateurs hydrologiques sont moins favorables que les mois précédents :

  • Les débits sont en baisse par rapport au mois de février sur la plupart des cours d’eau du bassin sauf ceux qui profitent de la fonte du manteau neigeux. L’hydraulicité mensuelle est particulièrement faible en Languedoc-Roussillon et au nord du bassin (débit de nombreux cours d’eau inférieur à la moyenne). La situation est donc un peu moins bonne qu’en mars 2013, mais globalement meilleure qu’en mars 2012 et mars 2011 (sauf en Languedoc-Roussillon). Les débits du Rhône ont également baissé, mais ils restent proches de la moyenne mensuelle inter-annuelle, sauf à Ternay et Valence car le débit de la Saône à Couzon est faible (390 m3/s).
  • Les nappes ont amorcé leur décharge sur l'ensemble des régions : la majorité des nappes sont à la baisse. C’était également le cas en 2012, mais la décharge est cette année plus précoce qu’en 2011 et 2013. Les niveaux des nappes restent cependant très élevés sur une majeure partie du territoire. Ils sont supérieurs aux niveaux observés à la même époque, au cours des 3 dernières années, à l’exception des nappes proches du littoral en Languedoc-Roussillon.
  • Le remplissage de la majorité des retenues du bassin est proche ou supérieur à la normale. On observe une légère diminution de ce remplissage par rapport au mois précédent à l’exception des barrages des Alpes du nord qui ont profité de la fonte des neiges.
  • L’humidité des sols du bassin est beaucoup moins importante qu’au 1er mars. Néanmoins, la situation reste bien meilleure qu’au 1er avril 2012. Les sols restent saturés en eau sur les reliefs, du Jura aux Alpes du sud, dans les Cévennes et les Pyrénées. Ailleurs, l'indice d'humidité des sols est déficitaire en particulier au nord-ouest du bassin et au sud-ouest sur le littoral, où le déficit peut atteindre 60 %.
Publié le 23/10/2019