DESCRIPTIF DE L’INDICATEUR
L’actualisation présentée ici a été effectuée lors de l’élaboration du SDAGE 2016-2021. Le nouvel état des
masses d’eau a été réalisé avec des données de surveillance 2011-2012-2013 pour les masses d’eau
disposant d’un site de mesure, et à partir d’une extrapolation basée sur l’incidence écologique la plus
probable des pressions diagnostiquées dans l’état des lieux 2013 et ajustées par les travaux de
construction du programme de mesures jusqu’en 2015, pour celles n’en disposant pas.
RÉSULTATS
L’état écologique des masses d’eau de surface, calculé avec les données 2011-2012-2013, n’a pas évolué
de façon significative par rapport à 2009 : le pourcentage de masses d’eau en bon ou très bon état était de
53 % en 2009, il est de 52 % en 2015. Il reste difficile de déterminer la part qui résulte directement de la
mise en œuvre de mesures. L’évolution de l’état des masses d’eau tient principalement aux évolutions des
règles d’évaluation, à la variabilité naturelle des milieux et à une meilleure connaissance des milieux et des
pressions.
Cependant, des progrès significatifs ont été enregistrés sur certains compartiments. Pour exemple, la mise
aux normes des équipements d’épuration abaisse le niveau des pollutions par les matières organiques et
azotées (voir la partie sur la pollution urbaine) ; la restauration physique et la continuité améliorent la qualité
des communautés de poissons et d’invertébrés, mais de manière souvent trop localisée pour le moment
pour pouvoir enregistrer des effets marqués à l’échelle du bassin. Par ailleurs, les progrès deviendront plus
mesurables dès qu’il y aura concomitance des avancées sur les différents problèmes qui ont des effets
négatifs sur l’état écologique, celui-ci étant in fine un indicateur intégrateur qui n’évolue vraiment de
manière significative que lorsque l’ensemble des efforts à engager pour réduire les pressions importantes a
été engagé.
L’état chimique reste stable pour les cours d’eau par rapport à 2009 (sur la base des cours d’eau dont l’état
chimique était connu en 2009). Pour les eaux côtières, à noter une détection erratique de la présence de
pesticides, en particulier de l’endosulfan (pesticide dont l’utilisation est interdite depuis 2007) très difficile à
détecter, et parfois en limite de seuil analytique. Pour les plans d’eau et les eaux de transition, le
développement des réseaux de surveillance a permis de mieux connaître l’état de ces milieux et la
dégradation chimique s’est révélée plus marquée qu’on ne l’avait supposé en 2009.
L’évolution des méthodes de suivi de l’état quantitatif conduit à une évaluation de l’état plus précise. Les
prélèvements sont progressivement mieux quantifiés et associés aux masses d’eau pertinentes, notamment
grâce aux études d’évaluation des volumes prélevables globaux. Le taux de sollicitation de la ressource est
également quantifié précisément à partir d’une comparaison annuelle des volumes prélevés et de la
recharge des masses d’eau. Le fort redécoupage des masses d’eau explique également une partie des
évolutions observées.
BILAN GÉNÉRAL : ÉTAT DES EAUX 2015 ET ÉVOLUTION DEPUIS 2009
État écologique des eaux de surface en 2015, toutes catégories de masses d’eau
confondues (cours d’eau, plans d’eau, eaux côtières et eaux de transition)
.
Classe d’état
Très
bon
Bon
Moyen
Médiocre Mauvais
Total
Nombre
248
1210
816
469
43
2 786
Pourcentage
9 %
43 %
29 %
17 %
2 %
100 %
Pourcentage de masses d’eau atteignant le bon état en 2015 au regard de celui de 2009
par catégorie de masses d’eau
Catégories de masses
d’eau
Pourcentages de masses d’eau en bon état
État écologique ou
quantitatif
Valeur 2015
(Valeur 2009)
État chimique avec
substances ubiquistes
Valeur 2015
(Valeur 2009)
Cours d’eau, plans d’eau
53 %*
(52
%
)
94 %**
(67
%
)
Eaux côtières
59 %
(72
%
)
98 %***
(84
%
)
Eaux de transition
26 %
(11
%
)
41 %****
(78
%
)
Eaux souterraines
88 %
(91
%
)
82 %
(80
%
)
* Bon état écologique atteint en 2015 pour 52 % des cours d’eau et 66 % des plans d’eau ;
** Bon état chimique atteint pour 94 % (avec ubiquistes) ou 99 % (sans ubiquistes) des cours d’eau
et pour
84 % (avec ubiquistes) et 91 % (sans ubiquistes) des plans d’eau ;
*** 100 % sans les substances ubiquistes (2015) ;
**** 44 % sans les substances ubiquistes (2015).
Source : agence de l’eau RMC, 2015
Tableau de bord du SDAGE Rhône-Méditerranée - version mai 2016
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