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DESCRIPTIF DE L’INDICATEUR

Le réseau de contrôle opérationnel (CO) vise à établir l’état des masses d’eau identifiées comme

risquant de ne pas atteindre leurs objectifs environnementaux vis-à-vis des pesticides, et à observer le

bénéfice des mesures mises en œuvre sur leur bassin versant

.

L’indicateur présente la part de stations du réseau CO présentant au moins une substance pesticide

dépassant un niveau de concentration seuil (0,1 µg/l et 0,5 µg/l). Les pesticides retenus correspondent

à l’ensemble des substances qu’il est possible d’analyser. Les métaux et métalloïdes (ex : cuivre,

arsenic) ne sont pas comptabilisés, n’étant pas réglementairement considérés comme pesticides

(norme eau potable différente de 0,1 µg/l). De plus, le soufre n’est pas comptabilisé dans ces données.

INDICATEUR 5.1 :

ÉVOLUTION DE LA CONTAMINATION DES EAUX SUPERFICIELLES (COURS D’EAU) ET

SOUTERRAINES PAR LES PESTICIDES

Première analyse selon la toxicité des substances

La présence de produits toxiques, très toxiques, cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques présentant

des risques élevés pour la santé (T, T+, CMR, voir indicateur 5.2) a été évaluée :

la part de stations en cours d’eau présentant au moins une substance T, T+, CMR > 0,1 µg/l est

variable, oscillant entre 10 % et 34 % selon les années. Entre 1 % et 9 % des stations présentent

au moins une substance T, T+, CMR > 0,5 µg/l.

Pour les stations en eaux souterraines, la présence de substances T, T+, CMR est très limitée

(moins de 1 % des stations avec une substance >0,1 µg/l et une station avec une substance >0,5

µg/l).

RÉSULTATS

Pour les cours d’eau, aucune station sur le réseau de contrôle opérationnel n’est indemne de toute

contamination. Plus de 90 % des stations présentent au moins une fois une substance à une

concentration supérieure à 0,1 µg/l, et plus des deux tiers à une concentration supérieure à 5 fois cette

norme. Aucune évolution notable de la situation n’est à enregistrer sur les cours d’eau depuis la mise

en place de ces suivis.

Pour les eaux souterraines, la situation est tout aussi défavorable. Le nombre de stations présentant

des substances à des concentrations supérieures à 0,5 µg/l reste constant depuis le début des suivis,

et l’évolution du nombre de stations indemnes de toute contamination montre une baisse préoccupante

depuis 2012. En l’absence de mesures fortes de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires

sur le territoire, l’imprégnation généralisée des eaux souterraines par ces substances semble

inéluctable.

Depuis le lancement de la surveillance de la contamination des milieux les plus touchés par les

pesticides, aucune tendance significative à l’amélioration n’est à noter, aussi bien pour les eaux

superficielles que souterraines. Ces résultats sont cohérents avec les quantités de substances vendues

sur le bassin.

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Aucune contamination Au moins une substance >

0,1 µg/l

Au moins une substance >

0,5 µg/l

Part des stations suivant le niveau de contamination des eaux superficielles

(cours d'eau) de 2008 à 2014 - CO

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

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90%

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Aucune contamination Au moins une substance >

0,1 µg/l

Au moins une substance >

0,5 µg/l

Part des stations suivant le niveau de contamination des eaux souterraines

de 2008 à 2014 - CO

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Source : BNV-D, 2015

Tableau de bord du SDAGE Rhône-Méditerranée - version mai 2016

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