L’équivalent en eau du manteau neigeux est très faible voire nul et se rapproche des plus bas connu depuis 60 ans. De plus, les faibles précipitations du mois de mars ont pour conséquence une recharge des ressources en eau du bassin restée à l’arrêt. Le cumul des pluies efficaces globalement faible sur l’ensemble du bassin se classe au 15ème rang des plus faibles connus pour un mois de mars depuis 60 ans. La situation est très critique, tant pour les cours d’eau que les nappes phréatiques.
Les débits des cours d’eau sont faibles : 60 % des cours d’eau ont un débit inférieur à la moyenne dont environ 10 % des rivières présentent un débit très inférieur à la moyenne, attestant de la dégradation des débits constatée depuis le mois de janvier.
La situation des nappes phréatiques continue de se détériorer. Le nombre de nappes à niveau modérément bas à très bas double par rapport à février en particulier en région Auvergne -Rhône-alpes où le nombre de nappes à la baisse est le plus important (13) ; une partie d’entre elles atteignent des niveaux décennaux secs.
En mars, aucune campagne complémentaire de l’observatoire national des étiages (ONDE) assurée par l’agence française pour la biodiversité n’a été demandée par les services de l’État.
Dans le département du Rhône, les eaux superficielles de neufs secteurs et les eaux souterraines de 4 secteurs restent en état de vigilance. Les deux secteurs de la nappe plio-quaternaire des Pyrénées-Orientales, placés, pour l’un, au niveau d’alerte, pour l’autre, au niveau de vigilance conservent ce statut. En mars, l’Ain place l’ensemble des eaux souterraines de son département en situation de vigilance.